Voici les tribulations drolatiques et politiques du bon Joseph Kaplan - ainsi prénommé en souvenir de Staline par des parents militants. Après avoir gravi tous les échelons du "Parti" dans les années 50, après avoir ambitionné de devenir "un petit Staline français", Joseph s'éprend soudain, et contre toute sa "culture de classe", d'une jeune fille un peu prostituée de luxe, un peu intello-idéologiquement suspecte. Elle l'entraîne dans des palaces, loin de ses bases militantes, et pour le bon Joseph ce sera une véritable déniaiserie idéologique plus encore que sentimentale ou sexuelle (quoique...) Guy Konopnicki a voulu aborder, sur un mode qui reste toujours celui de la plaisanterie et de l'autodérision, des sujets extrêmement graves comme ceux de la déstalinisation des esprits et de la démarxisation du monde. Au passage ressuscite tout un monde de petites gens pittoresques, immigrés, juifs, anciens résistants, futurs ex-communistes...