Parti réformiste ? Parti révolutionnaire ? Parti de cadres élégants ? Parti de notables rondouillards ? Parti d'ouvriers décidés ? Parti socialiste moderne pur et dur, parti social démocrate mou et doux ? Parti électoral ou parti militant ? Parti attrape tout, parti démocratique ? Parti d'opposition ou parti de pouvoir ? Tout à la fois, c'est le Parti Socialiste.
150 000 militants se sont engagés au nouveau parti socialiste dans le sillage impérial de François Mitterrand. Et les voilà en butte aux critiques des communistes : ceux-ci lui reprochent autant son succès que l'ouverture de sa doctrine et la variété de ses rangs. André Bergeron, réformiste et syndicaliste côtoie Michel Rocard venu d'endroits plus agités. D'anciens maoistes rencontrent des vieux maires assagis dans les couloirs des congrès. Le C.E.R.E.S. veut organiser un parti de masse sur une ligne de classe. Et pourtant tout ce monde marche ensemble, et si l'on se querelle, c'est en bon ordre, dans le respect des règles, pour peaufiner une définition nouvelle du socialisme français.
François Mitterrand a réussi à fédérer des syndicalistes CFDT et CGT, les restes de l'ancienne SFIO, certains transfuges du PSU, ses amis de la convention, un groupe d'ex-communistes déçus, agrémentés d'un reste de gauchisme. Avec eux, il veut bâtir un grand parti. Une idéologie se cherche qui amalgame l'ancien esprit coopératif du siècle dernier, Jaurès, Proudhon et Marx, une pincée de Mao, un zeste de tradition libertaire, l'espoir de l'autogestion, mais aussi un jacobinisme têtu.
À la fin de 1974, après les Assises du Socialisme, Jean-François Bizot en a eu assez de ronchonner : " ce parti récupère tout et n'importe quoi ". Il a été voir, et s'est rallié deux amis, Patrice Van Eersel et Léon Mercadet, anciens gauchistes comme lui, suffisamment perplexes et suffisamment ouverts, pour partir en voyage dans le Social-démocratie. Dix mois d'enquête à trois. Ils ont couru les routes, les congrès, les fédérations, les entreprises, interviewant quelque trois cents militants, leaders, et notables, et à leur grande surprise, sans déplaisir. Ils racontent les hommes, les idées, les traditions, les mécanismes, la démocratie, et l'originalité de ce parti auquel les sondages accordent entre le quart et le tiers des intentions de vote.
150 000 militants se sont engagés au nouveau parti socialiste dans le sillage impérial de François Mitterrand. Et les voilà en butte aux critiques des communistes : ceux-ci lui reprochent autant son succès que l'ouverture de sa doctrine et la variété de ses rangs. André Bergeron, réformiste et syndicaliste côtoie Michel Rocard venu d'endroits plus agités. D'anciens maoistes rencontrent des vieux maires assagis dans les couloirs des congrès. Le C.E.R.E.S. veut organiser un parti de masse sur une ligne de classe. Et pourtant tout ce monde marche ensemble, et si l'on se querelle, c'est en bon ordre, dans le respect des règles, pour peaufiner une définition nouvelle du socialisme français.
François Mitterrand a réussi à fédérer des syndicalistes CFDT et CGT, les restes de l'ancienne SFIO, certains transfuges du PSU, ses amis de la convention, un groupe d'ex-communistes déçus, agrémentés d'un reste de gauchisme. Avec eux, il veut bâtir un grand parti. Une idéologie se cherche qui amalgame l'ancien esprit coopératif du siècle dernier, Jaurès, Proudhon et Marx, une pincée de Mao, un zeste de tradition libertaire, l'espoir de l'autogestion, mais aussi un jacobinisme têtu.
À la fin de 1974, après les Assises du Socialisme, Jean-François Bizot en a eu assez de ronchonner : " ce parti récupère tout et n'importe quoi ". Il a été voir, et s'est rallié deux amis, Patrice Van Eersel et Léon Mercadet, anciens gauchistes comme lui, suffisamment perplexes et suffisamment ouverts, pour partir en voyage dans le Social-démocratie. Dix mois d'enquête à trois. Ils ont couru les routes, les congrès, les fédérations, les entreprises, interviewant quelque trois cents militants, leaders, et notables, et à leur grande surprise, sans déplaisir. Ils racontent les hommes, les idées, les traditions, les mécanismes, la démocratie, et l'originalité de ce parti auquel les sondages accordent entre le quart et le tiers des intentions de vote.