Bachelard : une longue nuit et puis son oeuvre apparaît au grand jour. Au coeur de presque tous les débats philosophiques contemporains, et enjeu politique aussi depuis une dizaine d'années. Car c'est sous sa bannière qu'avant 1968 toute une génération d'intellectuels rompait avec le passé, et sous cet étrange pavillon que passe une contrebande qui va d'Althusser jusqu'au courant maoïste. Dominique Lecourt fut partie prenante dans l'affaire, et propose aujourd'hui une lecture originale de l'oeuvre : pour la première fois, une lecture matérialiste.
Le principe est fécond et il permet de résoudre les problèmes où se heurtaient jusqu'ici la plupart des commentateurs. Cette énigme notamment de la dualité de l'oeuvre, prise entre ses deux versants, poétique et épistémologique, qui s'opposent semble-t-il comme le jour et la nuit, et dont on devine pourtant la secrète complicité. La solution ? Une contradiction aveugle, interne au dispositif philosophique, et qui donne lieu à ce que Lecourt appelle " l'illusion épistémologique ". Une contradiction qui se résout de façon imaginaire, et, précisément, dans une théorie de l'imaginaire.
Le principe est fécond et il permet de résoudre les problèmes où se heurtaient jusqu'ici la plupart des commentateurs. Cette énigme notamment de la dualité de l'oeuvre, prise entre ses deux versants, poétique et épistémologique, qui s'opposent semble-t-il comme le jour et la nuit, et dont on devine pourtant la secrète complicité. La solution ? Une contradiction aveugle, interne au dispositif philosophique, et qui donne lieu à ce que Lecourt appelle " l'illusion épistémologique ". Une contradiction qui se résout de façon imaginaire, et, précisément, dans une théorie de l'imaginaire.