« Ça fait longtemps que je ne parle plus. Tout le monde s’y est habitué. Maman, mon frère. Papa est mort, je ne sais pas ce qu’il en aurait pensé. C’est peut-être héréditaire. L’hérédité frappe fort dans ma famille. Impitoyablement. Génération après génération. Si ça se trouve, je porte le silence en moi depuis toujours. »
Ellen a tant souhaité que son père cesse ses visites intempestives, qu’il arrête de boire et de s’en prendre à sa mère. Elle a voulu qu’il disparaisse et le voilà mort à présent. La culpabilité l’envahit, elle se tait. La mère d’Ellen essaie pourtant d’entretenir l’image d’une famille lumineuse, d’un appartement où la joie n’aurait jamais cessé de régner, comme pour préserver les ruines d’un passé glorieux.
Envoûtés par les pensées d’Ellen, nous assistons au drame familial que Linda Boström Knausgård déploie sous nos yeux. Bienvenue en Amérique est un texte brûlant sur les frontières de l’enfance, sur le silence, mais aussi sur l’ultime refuge que forment les souvenirs.
Ellen a tant souhaité que son père cesse ses visites intempestives, qu’il arrête de boire et de s’en prendre à sa mère. Elle a voulu qu’il disparaisse et le voilà mort à présent. La culpabilité l’envahit, elle se tait. La mère d’Ellen essaie pourtant d’entretenir l’image d’une famille lumineuse, d’un appartement où la joie n’aurait jamais cessé de régner, comme pour préserver les ruines d’un passé glorieux.
Envoûtés par les pensées d’Ellen, nous assistons au drame familial que Linda Boström Knausgård déploie sous nos yeux. Bienvenue en Amérique est un texte brûlant sur les frontières de l’enfance, sur le silence, mais aussi sur l’ultime refuge que forment les souvenirs.