Nous sommes rentrés dans une guerre mondiale qui ne dit pas son nom, et dont nul ne voit la fin. Depuis dix ans, la menace islamiste n’est plus seulement extérieure. D’ici quelques années, on peut craindre qu’il y ait plus d’intégristes musulmans en Europe qu’au Maghreb. « La lutte contre le terrorisme ne cessera pas tant que nous n’aurons pas éradiqué en ses fondements l’idéologie fasciste qui l’alimente, l’islamisme. » Pour ce faire, les mesures de sécurité, pour lesquelles la France a pris une longueur d’avance dès les années 1980, ne suffisent plus. Car l’islamisme s’engouffre dans les brèches creusées par les défaillances des Etats et de la communauté internationale. Désormais, le terrorisme islamiste, qui agit par les armes comme par la politique, est l’affaire des sociétés, tout autant que des services de sécurité et des magistrats.
Contre l’esprit munichois et défaitiste de certains milieux occidentaux, contre le pragmatisme économique et la complaisance qui régissent nos relations avec l’Islam, contre la démagogie des politiques français qui cherchent à ménager le million d’électeurs musulmans, et face à l’échec des politiques d’intégration, Mohamed Sifaoui tire la sonnette d’alarme.
Pour donner à comprendre les spécificités du terrorisme islamiste, l’Auteur remonte aux origines salafistes de l’islamisme et revient sur l’ascension fulgurante d’une idéologie qui, à partir des années 1980, supplante le nationalisme arabe dans l’esprit des masses. En spécialiste du terrain, il dresse un bilan des politiques de lutte contre le terrorisme et passe en revue les moyens non seulement policiers, judiciaires et diplomatiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels, qui restent à mettre en œuvre.