Pendant plus d'un an, le général Philippe Morillon a incarné la volonté internationale de mettre fin à l'enfer yougoslave. De Sarajevo à Mostar, de Belgrade à Bihac, commandant en second des troupes détachées par l'ONU (près de 254 000 hommes de trente quatre nationalités) et responsable des opérations de maintien de la paix en Bosnie, il s'est dépensé sans compter pour que soit évité le pire.
Personne n'a oublié le regard et la voix forte de cet homme "prisonnier volontaire" à Srebrenica, bouclier vivant protégeant des milliers de réfugiés, hommes et femmes, enfants et vieillards, privés de tout et menacés d'extermination. Jamais, le devoir d'assistance à personnes en danger n'avait été plus lourd de sens.
Croire et Oser, chronique de Sarajevo, c'est le récit, à la première personne, de la plus absurde des guerres, celle qui oppose des frères, vécue par un homme qui a mis sa vie en jeu pour que cessent de mourir des innocents.
Un livre bouleversant, écrit au son du canon par un vrai humaniste, qui éclaire le sens d'une mission nécessaire même si elle n'a pas été suffisante.
Un livre plein d'espérance qui s'adresse aussi et, peut-être, surtout aux jeunes générations tentées de croire que notre monde est fou quand"ce monde a plus que jamais besoin de la générosité de leur âge".