Escales est à la fois un roman-voyage et un reportage romanesque inédit, puisque le reporter s'est fixé pour règle de ne jamais parler, de ne jamais interviewer ses «personnages ». Un homme nommé Sébastien regarde, observe le théâtre du monde et quelques uns de ses acteurs. Sur un campo de Venise, dans une petite île grecque, sur le routes du Yémen, mais aussi en Afghanistan, en Ethiopie, en Iran ou à Buenos-Aires, il file les personnages qu'il s'est choisis, rares et précieux. Mais le hasard de la mémoire lui joue des tours puisque des explorateurs anglais comme Théssigner, des musiciens comme Duke Ellington ou même le Négus d'Ethiopie s'invitent dans sa rêverie? Sans compter les épisodes réels de ses « filatures d'admiration » (Beckett boulevard du Montparnasse, Breton rue de Furstenberg) ou de ses souvenirs « d'extrême-cadet » de grands aînés, comme Georges Dumézil ou Vladimir Jankélévitch. Les fracas du monde résonnent également dans ce livre : 11 septembre, guerre Iran-Irak et d'Afghanistan, ou les exodes de la famine en Ethiopie. Escales est un voyage qui refuse l'exotisme, une flânerie qui s'interdit d'être nostalgique dans des mondes en train de disparaître. Un roman grave qui ne renonce jamais à la gaieté.