Héros éponyme de ce roman, Johnny Bruxelles a commencé par être Joris van Brussel, un journaliste de la presse locale, également détective. Géant dégingandé, truculent et maladroit, joyeux luron, profondément triste, « on l'appelait Johnny Bruxelles parce qu'il était inséparable de Bruxelles, qu'il y était né, qu'il allait certainement y mourir. » Cet homme étonnant s'installe un jour dans l'appartement où le narrateur vit avec femme et enfant, appartement que Johnny Bruxelles aura squatté jusqu'à sa mort. Ce roman restitue les dernières semaines de la vie de Johnny Bruxelles ; tantôt, lui-même se décrit et raconte les épisodes d'une folle enquête policière dans laquelle il est impliqué et où l'on croise flics véreux, nains de jardins et prostituées décaties ; tantôt, c'est le narrateur squatté qui s'interroge sur la personnalité complexe de Johnny Bruxelles qu'il décrit dans les moindres détails avec une fascination exaspérée, de la tendresse et aussi de la culpabilité, car JB est mort et son fantôme hante le narrateur. Johnny Bruxelles est une incarnation de sa ville natale, complexe, déroutant, attachant et plein de secrets.