Pour comprendre la Chine, rien de mieux que voyager en train, comme les Chinois, comme Paul Theroux, et sillonner à petite vapeur les provinces de la République populaire, du brûlant désert de Gobi aux villes de glace de la frontière sibérienne, des côtes de la mer de Chine méridionale aux confins du Tibet, grimper, par exemple, à bord de l'Iron Rooster - le Coq de fer -, qui ahane quatre jours pour relier Pékin à Ürümqi, à l'extrême Ouest. Tantôt à la vitesse d'un express tantôt à celle d'un yack poussif, Paul Theroux, voyageur insatiable, nous fait découvrir une Chine époustouflante, encore plus exotique qu'on pourrait l'imaginer, aussi jeune et impétueuse que sa population, aussi vieille et archaïque que la grande Muraille, riche de tous ses étudiants amateurs de coca-cola, autant que de ses moines tibétains porteurs de vérités pas toujours bonnes à dire... « Un convoi imaginaire. Et un récit ahurissant, hétéroclite, grinçant, bougon, mauvais coucheur, méchant, caustique, drôle - oeil féroce et plume au vent. » Renaud Matignon, Le Figaro Littéraire « Le livre de Theroux, qui sillonne à petite vapeur et grandes escarbilles de charbon la Chine du nord au sud et de l'est à l'ouest, retentit des raclements usuels des Chinois (le peuple le plus cracheur du monde, d'après mon expérience). Il retentit aussi des quatre vérités sur la Révolution culturelle, Mao et la bureaucratie, vérités que le Chinois des wagons durs ne se prive pas de proclamer. L'humour des « simples gens » fait un plaisant contrepoint à l'humour de Theroux. » Claude Roy, Le Nouvel Observateur