En U.R.S.S. comme en France, au Danemark comme en Grèce, les armées allemandes se sont heurtées, au cours de la Seconde guerre mondiale, à des ennemis d’autant plus redoutables qu’ils étaient souvent insaisissables. Si de nombreux auteurs ont consacré des ouvrages aux différents aspects de la Résistance française, nul n’avait tenté d’évoquer, d’expliquer, de définir l’ensemble de ce phénomène historique, multiforme et vivant, que fut la guerre de l’ombre en Europe de 1940 à 1945. Henri Michel, secrétaire général du Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, auteur de nombreux ouvrages, dont une Histoire de la Seconde Guerre mondiale, a rassemblé des documents, recueilli des témoignages dans tous les pays occupés. Il retrace l’évolution générale de la résistance, des actes isolés de sabotage aux insurrections nationales, révèle ce que fut l’attitude des Trois Grands face aux résistances nationales au cours de ces années terribles. Grâce à lui, nous revivons l’épopée héroïque des combattants polonais, danois, grecs, nous comprenons pourquoi Tito l’a emporté sur Mihaïlovic et nous apprenons une des grandes leçons de l’histoire contemporaine, plus actuelle que jamais : les armées régulières, qu’elles soient allemande, française ou américaine, ne peuvent jamais réduire des nations malgré elles, mais les maquisards ne peuvent triompher que s’ils sont soutenus par des forces organisées à l’intérieur ou à l’extérieur.