"L'amour existe, je l'ai rencontré", pourrait affirmer Paul Régnard, le narrateur de ce récit. Mais qu'est-ce que l'amour ? Paul Régnard l'a rencontré, aux alentours de sa douzième année, sous deux visages apparemment bien différents : la fidélité de sa mère à un premier mari mort à la guerre et l'amitié passionnée qu'il éprouvait lui-même pour un camarade de collège. Nous avons ici un roman familial, un roman de collège et une chronique provinciale des années 30. Ce livre appartient au genre autobiographique, mais l'auteur y introduit des innovations : on le constatera dès les chapitres inauguraux qui relatent des événements bien antérieurs à la naissance du narrateur et sont consacrés au père et à la mère. La dernière partie de l'ouvrage est un "voyage d'hiver", au cours duquel le narrateur croit trouver une réponse à ses interrogations sentimentales. {La Rentrée des classes} est placée sous l'invocation de Valery Larbaud, l'auteur des {Enfantines} et de {Fermina Marquez}, qui inventa une sorte de psychologie musicale, aussi subtile et pénétrante que les lieder de Schubert.