Cette ode à l'amour de la mer est placée sous le signe d'une figure tutélaire, celle d'un poète suédois, prix Nobel de littérature en 1974, Harry Martinson : un « nomade du monde » pour qui le droit primordial de l'être humain doit être de voyager. Ici notre auteur navigue à la voile. Ils nous parle de la peur, de l'aube, de la fatigue, du bonheur, du vagabondage, du rêve, de la liberté... La liberté avant tout. La voile, c'est aussi cohabiter sur un petit espace, les ports, les cafés et les pubs et bien sûr les rencontres avec des êtres pittoresques... Il est beaucoup question de l'Ecosse et de l'Irlande dans ces pages, mais aussi des celtes, de la Bretagne, de Paris, de Saint-Malo ou de l'île de Croix et de quelques noms célèbres : Christophe Augouin, Catherine Chabot, Loïc Peyron... Les familiers de l'oeuvre de Bjorn Larsson retrouveront des lieux tels que les Hébrides, Tréguier, Kinsale ou... les bouses de vaches irlandaises chères à Beckett. On revisite brièvement Le cercle celtique et Le capitaine et les rêves, avec une pincée de Long John Silver en prime. Sans oublier cette idée centrale chez Bjorn Larsson : nous n'avons qu'une seule vie, ce qui la rend infiniment précieuse et nous impose le devoir moral d'en déguster chaque minute.