Quelle est cette pièce blanche où le narrateur est enfermé ? Lui-même l’ignore alors qu’il s’y réveille un matin, ou un soir. Il ne parvient pas à se rappeler ce qu’il a fait la veille ni à comprendre pourquoi il est enfermé. La pièce est petite, étroite et propre, à dominante de blanc. Devant lui, un ordinateur dont l’accès à internet est limité. A côté, une machine à distribuer de la nourriture. Au gré des tintements du four micro-ondes, en consultant Wikipédia et Google Maps, il tente de reconstituer ce qui s’est passé.
Ses articles sur le plébiscite ont-ils déplu ? Et son filleul ? Son beau filleul, cet agitateur, aurait-il commis une imprudence ? Qu’est-il devenu ? Et la gardienne de l’immeuble, avec qui ils étaient allés à Venise, aurait-elle mouchardé ? Mouchardé quoi, au fait ? Dans l’obscurité bruissante de sa mémoire apparaissent des manifestations, le boulevard Voltaire, des affrontements contre la police, son filleul casqué. Que lui veut-on ?
Sous les auspices de Kafka et de Bolaño, La séquestration est le roman de la persécution et de la paranoïa contemporaines.
Ses articles sur le plébiscite ont-ils déplu ? Et son filleul ? Son beau filleul, cet agitateur, aurait-il commis une imprudence ? Qu’est-il devenu ? Et la gardienne de l’immeuble, avec qui ils étaient allés à Venise, aurait-elle mouchardé ? Mouchardé quoi, au fait ? Dans l’obscurité bruissante de sa mémoire apparaissent des manifestations, le boulevard Voltaire, des affrontements contre la police, son filleul casqué. Que lui veut-on ?
Sous les auspices de Kafka et de Bolaño, La séquestration est le roman de la persécution et de la paranoïa contemporaines.