Assez souvent, les écrivains sont les auteurs de ce que vous lisez au revers de leurs livres, n'hésitant pas à se couvrir d'éloges. Voilà pourquoi j'ai préféré laisser le champ libre à Sade : "Ce n'est pas toujours en faisant triompher la vertu qu'on intéresse ; il faut y tendre bien certainement autant qu'on le peut, mais cette règle, ni dans la nature, ni dans Aristote, n'est nullement essentielle dans le roman, n'est même pas celle qui doit conduire à l'intérêt ; car lorsque la vertu triomphe, les choses étant ce qu'elles doivent être, nos larmes sont taries avant que de couler ; mais si, après les plus rudes épreuves, nous voyons enfin la vertu terrassée par le vice, indispensablement nos âmes se déchirent et l'ouvrage nous ayant excessivement émus, ayant, comme disait Diderot, ensanglanté nos coeurs au revers, doit indubitablement produire l'intérêt qui seul assure les lauriers.".