Frédégonde, "self-made woman", tient à la fois de Rockefeller et d'Al Capone. Fille du peuple, elle doit son irrésistible ascension à une volonté acharnée de supprimer tous ses adversaires, elle ne craint pas de s'immiscer dans la guerre d'extermination que se livrent les membres de la dynastie des Mérovingiens. Héroïne de série noire du VIe siècle, c'est à la force du scramasax et avec les attributs de la beauté qu'elle s'engage dans un combat sans merci pour s'arroger tous les pouvoirs de la royauté. Chilpéric, Ubu roi, ne résiste pas à ses attraits ; il en mourra... Frédégonde monte sur le trône et règne sur la Neustrie. C'est que rien ne reste inaccessible à qui sait se faire désirer par ses charmes, craindre par la force et respecter par la fortune. Injustice, guerre, cruauté et corruption. A mi-chemin entre la reconstitution historique et la fiction, les auteurs ont su évoquer avec humour et réalisme le destin sanglant de Frédégonde en ces temps obscurs où la France n'était plus la Gaule et n'était pas encore la France.