L'année 1997 a été l'année de toutes les surprises : c'est l'année où les Français, qui avaient élu Jacques Chirac, lui imposent un Premier ministre de gauche. C'est l'année où un homme politique, Jospin, qui était " hors jeu " quelques mois auparavant, atteint des sommets de popularité dans les sondages. C'est surtout l'année où un Président tout-puissant, disposant d'une majorité considérable, choisit, pour d'étranges raisons, de s'en priver et de se condamner à un véritable exil intérieur dans son palais déserté. Pour l'éditorialiste, pour le " diariste ", tous ces événements sont, évidemment, propices à variations, anecdotes et analyses. Et, dans cet exercice, Jacques Julliard est passé maître. Son " journal " revisite ainsi, et enrichit, tous les événements - politiques, culturels... - qui font la trame de cette année. Du festival d'Avignon au procès Papon, d'une conversation avec Delors ou Kundera à une réflexion sur " le conservatisme de gauche ", toute l'année 1997 défile dans le livre. Au fil des pages, c'est également le portrait d'un homme qui se dégage : tolérant et lucide, passionné par la " chose publique " et par les " choses de l'esprit ".