Ce récit est guidé par un paradoxe dans la vie de Heinrich Mann : sa relation à la France fut déterminante pour ses idées littéraires et de l’oubli sa pensée politique, mais jusqu’en 1923 il ne la connut que par les livres et les journaux – exception faite de Nice, sa ville idéale.
C’est le modèle de la République française qui fit de lui un écrivain engagé et un adversaire de Guillaume II, mais aussi l’un des pionniers de l’entente franco-allemande.
Dans sa vie intime, Heinrich Mann évolua dans le demi-monde, celui des femmes légères, et la connaissance qu’il en avait trouva son apogée dans le mythe de L’Ange bleu (Professeur Unrat).
Heinrich Mann est chassé de Nice en 1940. Il fuit à pied de Cerbère à Port Bou à travers les Pyrénées, avec l’aide de Varian Fry, et se retrouve à Hollywood, inutile, oublié, miséreux, veuf, désorienté. Mais il continua à croire en la France.