Adolphe Pâques, « artiste coiffeur », a un secret qu’il n’ose pas dire à son plus illustre client, François René de Chateaubriand. Il est fasciné par ses livres. Il en apprend des pages entières par cœur. Il conserve aussi comme un maniaque tous les cheveux du grand écrivain. De son côté, celui-ci se consacre à ce qui sera son dernier manuscrit. Alors que les éditeurs complotent pour s’emparer de ces Mémoires d’Outre-Tombe, arrive de Saint-Malo une jeune femme métisse, romantique, métisse et passionnée par la littérature. Chateaubriand part pour Venise. Adolphe Pâques fait l’acquisition d’une arme à feu. Que va-t-il se passer ? Adolphe Pâques a existé. Il a réalisé un tableau « en cheveux de Chateaubriand », exposé au Musée de Saint-Malo, qui représente la chambre natale de l’écrivain, et laissé un volume de souvenirs. Adrien Goetz a retrouvé, à la documentation du musée Carnavalet, tout ce qu’on sait de ce Fabrice Lucchini du XIXe siècle. L’intrigue autour du manuscrit des Mémoires d’Outre-Tombe est authentique. Seule l’héroïne est inventée, qui s’inspire de ces lectrices éperdues qui écrivaient à Chateaubriand et du roman à succès de sa « sœur de cœur », Claire de Duras, Ourika, où apparaît la première héroïne noire de la littérature française. Sur le thème de la fascination maniaque pour « le grand écrivain », allant jusqu’au désir de tuer, un roman bref, instructif et passionnant.