Plus qu’une revue, Le Courage est un essai à plusieurs auteurs, puisque tous interviennent sur le même thème. Alternant chaque année un thème esthétique (« Littérature 2015 ») et un thème politique (« Les salauds »), 2019 est un millésime « esthétique ». Nous visons des temps d’injonction morale perpétuelle faite à l’art. L’art devrait en particulier représenter le « réel ». Quel « réel » ? Qui décide de ce qu’il est ? L’art devrait ne pas se retourner vers son passé, sa forme, son idéal, notion « élitistes » et donc odieuses. L’art devrait renier Orphée.
Contre ces injonctions terroristes, les auteurs du Courage 5, qu’ils soient français, grecs, marocains, écrivains, musiciens ou chorégraphes, se retournent avec Orphée. C’est ainsi que le grand poète arabe Mohamed Bennis nous offre un « Orphée à Tanger », que Charles Dantzig, revenant à la fiction, nous offre deux étonnantes nouvelles sur un homme qui choisit de mourir sur l’autoroute et sur un amoureux qui se soigne par le rire à Venise, qu’Adrien Goetz, en historien d’art qu’il est aussi, nous rappelle les métamorphoses du dieu des poètes, que Loïc Prigent, avec son esprit et son humour, fait un flash-back orphéïque anglais, que Sandrine Treiner, directrice de France Culture et essayiste, se rappelle qu’Orphée aujourd’hui peut être un cinéaste ukrainien emprisonné. L’artiste Enzo Mianes, les chorégraphes Pierre Rigal, Mithkal Alzghair nous donnent « leur » Orphée, de même que les musiciens (l’ Orfeo n’a-t-il pas été le premier opéra ?) Gluck, Offennbach et Catastrophe… Comme tous les ans, trois jeunes écrivains débutants clôturent la revue par leur première fiction.
Contre ces injonctions terroristes, les auteurs du Courage 5, qu’ils soient français, grecs, marocains, écrivains, musiciens ou chorégraphes, se retournent avec Orphée. C’est ainsi que le grand poète arabe Mohamed Bennis nous offre un « Orphée à Tanger », que Charles Dantzig, revenant à la fiction, nous offre deux étonnantes nouvelles sur un homme qui choisit de mourir sur l’autoroute et sur un amoureux qui se soigne par le rire à Venise, qu’Adrien Goetz, en historien d’art qu’il est aussi, nous rappelle les métamorphoses du dieu des poètes, que Loïc Prigent, avec son esprit et son humour, fait un flash-back orphéïque anglais, que Sandrine Treiner, directrice de France Culture et essayiste, se rappelle qu’Orphée aujourd’hui peut être un cinéaste ukrainien emprisonné. L’artiste Enzo Mianes, les chorégraphes Pierre Rigal, Mithkal Alzghair nous donnent « leur » Orphée, de même que les musiciens (l’ Orfeo n’a-t-il pas été le premier opéra ?) Gluck, Offennbach et Catastrophe… Comme tous les ans, trois jeunes écrivains débutants clôturent la revue par leur première fiction.