On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin ?
La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche ? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, "le seul bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain ?
On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres.
Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).
La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche ? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, "le seul bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain ?
On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres.
Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997).