Jean Brusse a quarante ans. Il est agréable à voir, timide, doux, trop doux sans doute. Il a été élevé et gouverné par des femmes impérieuses : une mère capitaine, une soeur aînée et une épouse dentistes toutes deux, et enfin la directrice de cet institut Sainte-Beuve où il travaille. Soudain Jean se trouve miraculeusement libre. Inquiet, il craint pour cette toute fraîche liberté mais il n'ose refuser d'écouter les confidences qu'il attire comme un clocher attire la foudre. Au fur et à mesure de l'intrigue, chacune ouvre son tiroir, se raconte. C'est drôle et puis très drôle et puis très grave. A la suite d'un héros nonchalant qui apprendra même à découvrir les singularités de sa naissance, on croit visiter les cryptes de la nature humaine avant de s'apercevoir qu'on lit un insolite roman d'amour.