Radical contestataire des valeurs admises, qui prônent les belles carrières et le bonheur intime, les amours comblées, l'argent facile, l'ambition satisfaite et les croyances assurées, le héros de cette sotie ne donne pas dans les illusions du commun. Il refuse de jouer au petit jeu dérisoire de la réussite. Au contraire, avec une résolution méthodique, Il se veut "homme quelconque" dans la vie, mais "rêveur de talent" dès qu'Il s'en échappe. Quand Il ne s'amuse point à détruire les pauvres idées toutes faites de Mme Berthe et de Mme Fernande, ses collègues au ministère du Temps perdu, voici le discret "veilleur de jour" qui se dédouble à heures fixes : Il devient le disert, le pétulant baron Enguerrand de Caudebec-en-Cau, membre du Jockey-Club et vingt et unième du nom. Entre le bureau et le "gratin", sa schizophrénie par le songe permettra de savoureux aller-retour, et quelques règlements de comptes assez définitifs avec les frileuses conventions de la société contemporaine.