En conflit avec le Bureau politique, Henri Fiszbin, après un an de silence, quitte la direction nationale du PCF et prend la parole. Il rompt le silence, il ne rompt pas les amarres. {Les bouches s'ouvrent}. Parce que le pire est de maintenir, autour d'un affrontement où il n'y a ni héros ni vilains, un climat de censure et de mystère qui fait de l'"affaire Fiszbin" une ténébreuse histoire. Le 11 janvier 1979, après une réunion orageuse, Henri Fiszbin quitte son poste de secrétaire de la fédération de Paris, officiellement pour raisons de santé. Ainsi débute l'"affaire de Paris". Si elle n'avait été qu'un banal incident de parcours, les remous qu'elle a provoqués se seraient depuis longtemps calmés. D'abord souterraine, elle a pris de l'ampleur et a surgi au grand jour. L'"affaire Fiszbin" est née du grand bouleversement provoqué par la rupture de l'union de la gauche. La direction du Parti communiste a considéré que l'étude critique des différentes étapes d'une bataille historique était un sujet tabou. L'aspiration à la discussion démocratique s'est heurtée à un blocage. L'"affaire de Paris" est l'aspect le plus aigu des tensions qui en ont résulté.