Ce livre conte les aventures guerrières de celui qui fut un garçon adorable dans L’Enfant que tu étais puis, dans Ni guerre ni paix, un adolescent tourmenté par la montée des périls. Roman indépendant des autres, les Fêtes cruelles change radicalement de ton. Le narrateur, dès mai 1940, est jeté sur les routes de l’exode. Il cherche son armée et à peine la trouve-t-il qu’il perd la guerre. Pendant le régime de Vichy, il envoie des jeunes garçons à Londres : c’est un jeu et non encore la Résistance. Plus tard, il va en Afrique et aux Etats-Unis, où il devient secrétaire de rédaction d’un journal gaulliste. Il voit du beau monde, comme Thomas Mann, André Breton ou Béla Bartok. Soucieux de se battre, il entre dans le service de renseignements, revient en Angleterre et prépare le débarquement en Normandie. Une conduite à la fois courageuse et désinvolte le mène à Berlin. Il sera désormais un vainqueur professionnel et un diplomate, sans négliger le marché noir et les petites affaires de cœur. Il côtoie Eisenhower, Montgomery, de Lattre de Tassigny, Joukov. Après le blocus de Berlin, a trente ans, il décide de connaître enfin la paix et la vie normale : il abandonne fortune, femmes et pouvoir pour un café crème au Quartier latin. Féroce mais gai, rapide mais riche, désinvolte mais poignant, grave mais irrésistible, Alain Bosquet nous offre ici une somme d’expériences exceptionnelles. De ces « fêtes cruelles » il fait une œuvre d’art.