Le Zen s'est développé aux VIe et VIIe siècles grâce à la fusion du bouddhisme Dhyana importé en Chine par Bodhidharma et du taoïsme. La pratique du zen doit mener à la vision de notre propre nature et à l'Eveil parfait, tel que Bouddha l'a vécu sous l'arbre Bodhi après une période intense de méditation. Le chemin pour parvenir à l'Eveil est la pratique du zazen : la méditation assise, en posture dite du "lotus" ou du "demi-lotus". La plupart des grands maîtres du zazen ont témoigné de leur expérience intérieure, et de cette recherche formelle sont nés les {koan}, aphorismes ou dialogues à caractère toujours paradoxal, qui frappent l'esprit du pratiquant et produisent chez lui l'Eveil. Des cinq grandes écoles chinoises, l'école Rinzai (ou "zen de la contemplation des mots") et l'école Soto (ou "zen de l'Illumination silencieuse" et de "la méditation pure") seules ont survécu. Si l'école Rinzai fait de l'étude du koan le centre de la pratique, le zen Soto a privilégié la méditation assise, sans objet, le zazen.