"J'ai toujours recherché les forêts les plus sombres où la main de l'autre me conduit quand je ferme les yeux." Qui conduit Louise Mollier, la narratrice, dans la forêt, lieu du premier abandon ? C'est d'abord sa mère puis un homme, Vincent. En exil à Vienne, elle exerce son métier d'antiquaire. Qu'a-t-elle voulu fuir ? Louise qui joue à se souvenir pour oublier est une manipulatrice d'elle-même. Tout lui est prétexte à évocation. Après le suicide de sa mère, Louise a dû apprendre à se recomposer. Salvateurs, les objets, les nourritures et la chair fondent son équilibre parce que "l'amour élève ou abaisse et l'amour physique fait tenir debout".