Sommes-nous soignés comme il le faut ? Avons-nous assez d'hôpitaux, de médecins, d'argent pour pouvoir opposer aux assauts de la maladie un rempart solide ? Pour presque tout la réponse est non : il faudrait plus encore. Les médecins font-ils ce qu'ils devraient pour soulager la souffrance humaine ? Sont-ils assez compétents, assez dévoués, assez perspicaces ? Se trompent-ils souvent alors qu'ils pourraient l'éviter ? Les réponses sont là, beaucoup plus nuancées. Mais il y a entre le public et les médecins les signes avant-coureurs d'une brouille qui se traduit également par le succès des médecines parallèles et l'audience de ceux qui tonnent aujourd'hui contre l'organisation de la médecine. Professeur agrégé, médecin des hôpitaux de Paris, Jean-Paul Escande avait dans son premier livre {les Médecins} peint sans ménagement les divers protagonistes de la "comedia medica". En écrivant {les Malades} il a voulu mettre au jour les ressorts cachés de la crise et proposer des solutions. Prenant pour point de départ des exemples vécus, Jean-Paul Escande démontre que les malades resteront considérés comme des enfants, et finalement assez mal soignés, si l'on persiste dans la voie que l'on a choisie aujourd'hui. C'est l'affaire de tous que d'imposer un retour au raisonnable.