Ce roman a pour cadre une sublime demeure, « L’Agapanthe », située au cap d’Antibes. Laure, la narratrice et Marie, deux sœurs d’une trentaine d’années, veulent à tout prix empêcher leur père de vendre cette maison où depuis toujours elles passent leurs étés. Elles vont donc organiser un casting de riches prétendants dans l’espoir que l’un d’eux, en épousant l’une des sœurs, sauve « L’Agapanthe ». Ainsi, pendant quatre week-ends du même été, vont défiler les éventuels prétendants. C’est le point de départ d’une comédie de mœurs où Cécile David-Weill décrit un milieu, la très haute bourgeoisie d’affaires, bousculé entre les anciennes élites et les nouvelles. Le trader, l’actrice, le couturier, l’aigrefin, le boute-en-train, le pique-assiette, le mondain, la canaille, se succèdent alors au rythme d’une comédie humaine tendre et acide. Des Russes s’en mêlent, on aperçoit Madonna et Pénélope Cruz, et d’autres, beaucoup d’autres, sont aisément reconnaissables sous leurs patronymes d’emprunt… L’Agapanthe restera-t-elle dans la famille ? Quel « prétendant » l’emportera ? Cela a peu d’importance, au fond. Cécile David-Weill n’a voulu, dans ce livre, que décrire un milieu qu’elle connaît bien. On s’y divertit à chaque page. En s’instruisant, bien sûr, sur les mœurs d’une classe sociale qui, finalement, n’est pas plus à l’abri qu’une autre sous les lambris dorés de ses belles villégiatures…