Ce livre, Osvaldo Soriano l'a dédié à son père, figure étonnante - un personnage de roman, disait-il. Et c'est vrai ! Ce père travaillait pour la Paramount, il distribuait les bobines, des photos d'acteurs dédicacées et coupait sur les pellicules les scènes " osées "... Mais le rêve de sa vie était de construire la capitale de l'Antartide, une ville entièrement de verre. Nous sommes à l'époque où " Peron accomplit et Evita dignifie ". Au cours d'une de ses tournées, le père de Soriano fait la connaissance de Laura, une beauté qui posait pour Palmolive et était amoureuse d'un basketteur noir. Il arrive à la séduire ; elle attend un enfant ; mais il rencontre Peron et son destin va changer... Peron, d'accord pour ériger la cité de verre, lui donne une île dans les marécages et lui fait jurer que le projet est top secret... Le rêve dure peu, puisqu'en 1955, Rojas canonne l'île. Le narrateur - le fils- parcourt l'Argentine à bord de sa Torino, avec pour mission la rédaction d'un improbable {Guide des passions argentines...} A travers ce parcours en apparence absurde, traversé par l'humour noir, se dessine l'histoire d'un voyage intime...