L'Infiltrée raconte à la première personne un destin exceptionnel. La narratrice est née dans une famille juive irakienne prospère. Après la guerre des Six jours (juin 1967), son père est arrêté par les autorités et torturé par la police qui cherche à lui faire avouer qu'il est un espion à la solde d'Israël. C'est sous la menace ultime de voir sa femme enceinte éventrée, que le père « craque » et avoue. Il sera pendu. Puis c'est au tour de la grand-mère d'être tuée. Le reste de la famille entreprend de fuir vers Israël, via l'Iran. La narratrice raconte alors ses années de formation à l'Université de Tel Aviv, au département des études sur le Moyen-Orient. Elle cherche frénétiquement à retrouver la trace de son père du côté israélien : était-il effectivement un espion ? C'est en apprenant à se cacher parmi les ultra-orthodoxes juifs que lui vient ce sens du « camouflage » qui lui sera si précieux plus tard. Car elle quitte Israël avec mari et enfants pour s'installer aux Etats-Unis, où elle trouve du travail dans un organisme de recherche à but non lucratif qui recueille de l'information sur le Moyen-Orient.