Pierre Goldman traverse en météore les années 60 : philosophe autodidacte, il participe à tous les combats politiques de l'extrême gauche : la liberté de l'Algérie, le Vietnam, l'Amérique du Sud... Antifasciste intraitable, il se bat physiquement contre l'OAS et ses complices au Quartier latin. A l'Union des Etudiants Communistes, il ferraille avec ses camarades Krivine, Debray, Butel, et les ulmiens prochinois Robert Linhart, Benny Levy, contre la direction stalinienne du PC. Hanté par l'épopée de la Résistance, par l'héroïsme de Jean Moulin et des combattants du ghetto de Varsovie, il se sent en dette perpétuelle et ne pense s'en acquitter qu'en devenant à son tour un combattant. Il s'engage dans la guérilla au Venezuela. L'aventure échoue, il se retrouve demi-solde en France. Pour survivre, il commet des hold-ups. Il est alors accusé du meurtre de deux pharmaciennes, boulevard Richard Lenoir. L'affaire Goldman commence. Au terme d'un deuxième procès, il est acquitté. Mais Goldman est assassiné mystérieusement, à 35 ans. Miroir de la génération gauchiste, il en figure l'éclat et la part d'ombre.