Il y a, dans {l'Oursiade}, des humains et des ours. Les humains, au nombre de trois, pour l'essentiel : Ozite, cent ans, délinquante et drôle, domine tous ceux qui l'entourent et s'inquiètent d'elle. Elle est celle qui sait. Puis Titoume, douze ans : Ozite est sa mère adoptive. Enfin le Métis, amoureux inconsolable de la mère de Titoume, morte prématurément. Il enseigne à l'adolescent les choses pratiques de l'existence. Ce petit monde marginal et délicieux vit tranquille quand, un jour, surgissent des ours, à cause d'un feu qui a dévasté la forêt. Trois, parmi d'autres : l'Oursagénaire, aussi vieille (en années d'ours) qu'Ozite, dont elle deviendra l'amie ; Nounours, qui sera le compagnon de Titoume ; enfin Revenant-Noir, chef du clan des ours, qui fera amitié avec le Métis... Et tout ce monde insolite va devoir vivre ensemble. Pas facile. {L'Oursiade} relève du roman épique et s'offre comme une parabole. L'ours, c'est vous, c'est moi, c'est l'Autre et c'est assez dire que, dans cette Acadie où l'isolement et l'enracinement dans la terre originelle permettent le voisinage de l'homme et de l'animal, {l'Oursiade} contre une aventure dont les enjeux sont assez riches et profonds pour englober l'essentiel de la condition humaine : la naissance, l'amour, la mort et, sait-on jamais, ce qui vient après.