Sainte-Beuve a mauvaise réputation. A la fois comme critique et comme ami. On l'accuse d'avoir fait preuve d'hypocrisie, de jalousie, d'envie et par surcroît de myopie. Ces jugements sont-ils fondés ? Ce volume, rassemble un choix d'articles portant sur des écrivains qui furent tous en rapport avec lui : Balzac, Chateaubriand, Flaubert, Hugo, Lamartine, Musset, George Sand, Stendhal et Vigny. A l'évidence, ils ne contiennent pas que des éloges. Sainte-Beuve était moins un ami qu'un critique, et c'est pour cette raison qu'il a agacé certains de ses contemporains. Mais faut-il nous en plaindre ? Ce que cherchait l'auteur des Lundis, ce n'était pas de plaire aux écrivains, mais de défendre les droits et les intérêts des lecteurs. Le public est souvent le grand oublié de la littérature. Avec Sainte-Beuve, il avai trouvé, au XIXe siècle, un avocat. Préface de Michel Brix, qui enseigne la littérature à l'université de Namur, spécialiste du XIXe siècle.