Lady Stanhope, 1795-1860, nièce du Premier ministre anglais William Pitt, rebelle, aristocrate, passionnée par la politique, joua un grand rôle dans son pays au moment de la lutte contre Napoléon, jusqu'au jour où elle décida de partir pour l'Orient qui, depuis toujours, la fascinait. Après l'Egypte, la Grèce et la Turquie, elle découvrit le Liban et s'identifia avec le destin du peuple Druze dont elle finit par épouser la mystique. Elle mourut dans le dénuement, entourée de serviteurs fidèles, et se fit enterrer avec cent chevaux - auxquels elle vouait un culte très particulier. Tous les individus qui passèrent en Orient de Lamartine à Byron parlèrent de cette femme d'exception qui, à beaucoup d'égards, annonce Lawrence d'Arabie. Marie Seurat n'a pas écrit, à proprement parler, une biographie, ni un roman. Elle dit dans un avant-propos, les raisons de sa passion pour Lady Stanhope, et parle à la première personne, racontant la vie de cette femme qui lui ressemble comme si elle l'avait elle-même vécue. Cela s'appelle des "Mémoires apocryphes".