{Un désir d'Orient}, premier volume de la biographie d'Isabelle Eberhardt, s'achevait à Marseille alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Algérie. {Nomade, j'étais} couvre donc les années africaines d'Isabelle, jusqu'à sa mort, à vingt-sept ans. La voici confrontée à de multiples épreuves : la médiocrité du frère aimé Augustin ; son mariage avec Slimène Ehni, spahi algérien ; un procès ignoble qui l'expulse d'Algérie et la sépare de son mari. Mais elle revient vers la terre élue et, dès lors, "entre en nomadisme comme on entre en religion". C'est à Aïn Sefra, où elle était en reportage, qu'elle trouva la mort un après-midi d'octobre 1904, engloutie dans les eaux d'un oued. C'est grâce au jeune lieutenant Paris, un des admirables personnages secondaires qui gravitent autour d'Isabelle et qui entreprendra de fouiller les décombres boueux, que ses manuscrits parviendront jusqu'à nous.