Récompensé en 2015 par de nombreux prix pour son recueil de poésie Le corps des hommes (Grasset, 2018), Andrew McMillan publie un premier roman très attendu.
Pitié raconte l’histoire d’une famille ouvrière sur plusieurs générations. En 1984, avant la fermeture des usines, les grèves et l’intransigeance de Margaret Thatcher, la petite ville de Barnsley, dans le nord de l’Angleterre, était encore une cité industrielle où les hommes se levaient chaque matin pour aller s’enterrer, creuser et se tuer à la mine. Un travail harassant mais porté par une identité collective qui lui donnait du sens, et parfois de l’espoir.
Quarante ans plus tard, la vie d’Alex, fils et petit-fils de mineurs, est dans le même état de délabrement que Barnsley. Désormais seul et sans emploi, il est confronté à ses désirs les plus profonds qu’il a longtemps refoulés. Contrairement à lui, son fils Simon vit pleinement son homosexualité, partageant sa vie entre un call-center où une nouvelle forme de prolétariat émerge, et les cabarets où son personnage de drag-queen lui rend sa fierté. Dans une ville post-industrielle marquée par la pauvreté et l’absence d’avenir, c’est lui, avec son irrévérence, sa perruque et son maquillage, qui trace le chemin de la convergence des luttes. Parviendra-t-il à entraîner son propre père dans ce désir de liberté ?
Entre chronique sociale et réflexion sur le genre, ce premier roman d’Andrew McMillan offre un plaidoyer plein de tendresse pour les hommes brisés et étrangers à eux-mêmes. Avec Pitié, acclamé par la presse britannique, on retrouve les fulgurances poétiques d’une plume parmi les plus bouleversantes de sa génération.
Traduit de l’anglais par Laurent Trèves
Pitié raconte l’histoire d’une famille ouvrière sur plusieurs générations. En 1984, avant la fermeture des usines, les grèves et l’intransigeance de Margaret Thatcher, la petite ville de Barnsley, dans le nord de l’Angleterre, était encore une cité industrielle où les hommes se levaient chaque matin pour aller s’enterrer, creuser et se tuer à la mine. Un travail harassant mais porté par une identité collective qui lui donnait du sens, et parfois de l’espoir.
Quarante ans plus tard, la vie d’Alex, fils et petit-fils de mineurs, est dans le même état de délabrement que Barnsley. Désormais seul et sans emploi, il est confronté à ses désirs les plus profonds qu’il a longtemps refoulés. Contrairement à lui, son fils Simon vit pleinement son homosexualité, partageant sa vie entre un call-center où une nouvelle forme de prolétariat émerge, et les cabarets où son personnage de drag-queen lui rend sa fierté. Dans une ville post-industrielle marquée par la pauvreté et l’absence d’avenir, c’est lui, avec son irrévérence, sa perruque et son maquillage, qui trace le chemin de la convergence des luttes. Parviendra-t-il à entraîner son propre père dans ce désir de liberté ?
Entre chronique sociale et réflexion sur le genre, ce premier roman d’Andrew McMillan offre un plaidoyer plein de tendresse pour les hommes brisés et étrangers à eux-mêmes. Avec Pitié, acclamé par la presse britannique, on retrouve les fulgurances poétiques d’une plume parmi les plus bouleversantes de sa génération.
Traduit de l’anglais par Laurent Trèves