L’Ange bleu, c’est ce café fréquenté par des matelots et des écoliers dévoyés où se produit Lola Frölich. Le professeur Unrat, abandonnant sa traduction d’Homère, s’y aventure un soir pour son malheur. Entre un vieux pion en butte aux sarcasmes de toute une ville et la chanteuse de beuglant naît cette chose lamentable, innommable, qu’il faut bien pourtant appeler de l’amour. Avec Professeur Unrat, Heinrich Mann a donné le plus étrange et le plus captivant des romans expressionnistes... Un roman que Marlène Dietrich immortalisera à l’écran sous le titre L’Ange bleu.