« ‘‘Où est mon Roy Cohn ?’’ Ce cri lancé par Donald Trump à la Maison Blanche peu après son investiture a sonné comme un aveu. J’ai suivi le président des Etats-Unis à travers le pays en tant que correspondant de RTL, j’ai observé ses méthodes, j’ai pensé le comprendre. Mais ce n’est qu’en enquêtant sur Roy Cohn que j’ai pu déceler ce qui constitue fondamentalement le président américain le plus déroutant de l’histoire.
Lorsque, au début des années 70, le jeune Trump aborde Roy Cohn au culot dans un club, il n’est que l’héritier d’un promoteur immobilier sans éclat du Queens qui a pour conseil cet avocat vénéneux et sans scrupules, l’un des plus puissants et le plus craint de New York.
Des années plus tôt, au service du sinistre McCarthy, il a fait exécuter Ethel Rosenberg en manipulant le juge ; il a été le plus cruel des « chasseurs de sorcières » communistes ; il a survécu aux inquisitions de son rival, Robert Kennedy ; il a pris ses leçons de duplicité chez J. Edgar Hoover ; il est devenu l’ami de Nixon. Courtisan de Reagan, il lui a présenté un homme qui rêvait de prendre pied aux USA, l’Australien Rupert Murdoch, plus tard fondateur de FOX News, la chaîne de bourrage de crâne trumpienne depuis bientôt quatre ans.
Roy Cohn, le camarade de soirées d’Andy Warhol et d’Estée Lauder, l’avocat de l’archevêché de New York comme des grandes familles de la mafia, d’Aristote Onassis, de Bianca Jagger et de la discothèque Studio 54 où il passe ses nuits, n’a pas un dollar sur ses comptes, ne paie ni ses factures ni ses impôts, mais roule en Rolls. C’est un homosexuel dans le placard et un Juif qui a honte d’être juif. Il est devenu après sa mort un personnage du chef-d’œuvre de théâtre Angels in America, où il est qualifié d’ ‘‘étoile polaire du mal humain’’.
C’est ce maître en cynisme, en manipulations et en coups bas qui a pris sous son aile maléfique le jeune Trump. On ne peut comprendre le second sans connaître le premier, Pygmalion maléfique d’un élève déjà très doué.
Roy Cohn a fait de Trump un président. »
Lorsque, au début des années 70, le jeune Trump aborde Roy Cohn au culot dans un club, il n’est que l’héritier d’un promoteur immobilier sans éclat du Queens qui a pour conseil cet avocat vénéneux et sans scrupules, l’un des plus puissants et le plus craint de New York.
Des années plus tôt, au service du sinistre McCarthy, il a fait exécuter Ethel Rosenberg en manipulant le juge ; il a été le plus cruel des « chasseurs de sorcières » communistes ; il a survécu aux inquisitions de son rival, Robert Kennedy ; il a pris ses leçons de duplicité chez J. Edgar Hoover ; il est devenu l’ami de Nixon. Courtisan de Reagan, il lui a présenté un homme qui rêvait de prendre pied aux USA, l’Australien Rupert Murdoch, plus tard fondateur de FOX News, la chaîne de bourrage de crâne trumpienne depuis bientôt quatre ans.
Roy Cohn, le camarade de soirées d’Andy Warhol et d’Estée Lauder, l’avocat de l’archevêché de New York comme des grandes familles de la mafia, d’Aristote Onassis, de Bianca Jagger et de la discothèque Studio 54 où il passe ses nuits, n’a pas un dollar sur ses comptes, ne paie ni ses factures ni ses impôts, mais roule en Rolls. C’est un homosexuel dans le placard et un Juif qui a honte d’être juif. Il est devenu après sa mort un personnage du chef-d’œuvre de théâtre Angels in America, où il est qualifié d’ ‘‘étoile polaire du mal humain’’.
C’est ce maître en cynisme, en manipulations et en coups bas qui a pris sous son aile maléfique le jeune Trump. On ne peut comprendre le second sans connaître le premier, Pygmalion maléfique d’un élève déjà très doué.
Roy Cohn a fait de Trump un président. »