Le far east a remplacé le far west. Sur les décombres de la défunte URSS, une nouvelle génération d'hommes d'affaires a mis la main sur les richesses du plus grand pays du monde. Ils affichent aujourd'hui un luxe insolent. Quand ils ne sont pas à Moscou, ou entre deux voyages d'affaires dans leur jet privé, on les trouve dans les plus beaux palaces internationaux, à la City, dans les stations alpines ou sur la Côte d'Azur. Qui sont ces nouveaux Russes à qui rien ne paraît résister ? Elle-même business autant qu'executive woman, la belle Elena Lénina, mannequin et animatrice à la télévision russe mais résidant à Paris, a interrogé ces nouveaux tsars de l'éternelle Russie. Ils lui ont confié leur parcours, plus ou moins tortueux, les secrets de leur fortune si rapidement acquise, leurs liens avec les pouvoirs en place. Des révélations stupéfiantes. De Roman Abramovitch, le pétrolier devenu propriétaire du prestigieux Chelsea et homme le plus riche d'Angleterre, à Viktor Shkulev, qui bâtit son empire de presse de l'Oural à Vladivostok, en passant par Mickhaïl Fridman, le grand argentier, Vladimir Potanine, surnommé « le tsar de Courchevel », Aras Agalarov, le roi des expositions internationales, Alexandre Abramov, l'homme de l'acier, ou encore Sergueï Plastinin et son empire de produits alimentaires, tous se confient longuement sur la façon dont ils mènent de front leurs affaires et leur vie privée. Opportunistes, bosseurs, diplômés des meilleures écoles, ils ont tous eu à faire face à la criminalité qui s'est développée dans le pays, mais aussi au pouvoir politique. Ce dernier, après avoir dilapidé les trésors de leur pays à leur plus grand profit, semble aujourd'hui vouloir reprendre la main. Exils et emprisonnements sont devenus les nouveaux écueils à éviter pour ces aventuriers de l' affairisme, zélateurs de l'argent-roi et « sujets » de choix de la presse people internationale.