Parus en 1926, ces Souvenirs sur Marcel Proust réunissent des lettres de Marcel Proust à Robert Dreyfus. La correspondance commence lorsque le premier a 17 ans, en 1888, et se termine en 1920, deux ans avant sa mort. Nous suivons l’écrivain à chaque époque de sa vie : du lycée Condorcet aux années d’écriture d’À la recherche du temps perdu, en passant par ses premières mondanités. Proust y parle d’amitié, de salons mais aussi de littérature. Il évoque Gobineau, Ruskin. Robert Dreyfus encadre ces courriers de notations autobiographiques, de portraits et de rapprochements critiques entre la vie et l’œuvre de son ami.
La nouvelle présentation de l’ouvrage révèle aussi quelques mystères. Dreyfus a censuré certaines expressions de Proust en les remplaçant par des mots qu’il jugeait plus convenables. Les « affectueusement » de Marcel Proust deviennent « bien à toi », par exemple. Bienséance, quand tu nous tiens…
Une promenade dans l’intimité d’un des plus grands romanciers français du XXe siècle.