La Maçonnerie française, unit en elle deux courants traditionnels distincts. Une Maçonnerie {opérative}, issue des anciens métiers de constructeurs et qui ne se distinguait pas, jusqu'à la Renaissance, du compagnonnage ; une Maçonnerie {spéculative}, issue des milieux alchimiques et philosophiques européens. La lecture du {Regius} et du {Cooke}, deux des plus anciens documents représentatifs de cette maçonnerie opérative et conservés au British Museum, donne une idée de l'organisation des premières assemblées des maçons ; elle permet de mieux comprendre ce que fut l'apport des maçons qui, au XVIIe siècle, et surtout à partir de la création de la Grande Loge de Londres, en 1717, tentèrent de faire de la Maçonnerie "une confraternité morale unissant les hommes de bien de tous les pays, de toutes les langues, de toutes les races et de toutes les positions sociales". Patrick Négrier a rassemblé ici et traduit un ensemble de textes représentatifs des origines xxx certains, jusqu'alors inédits en français, nous faisant mieux comprendre comment la Maçonnerie a, peu à peu, abandonné sa dimension opérative pour se muer en une société initiatique et donc secrète.