A seize ans, Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930) fit la connaissance des prisons du tsar de toutes les Russies pour propagande social-démocrate. A vingt ans, il publiait son premier recueil de poèmes : Moi ! et faisait représenter sa première pièce Vladimir Maïakovski à Petersbourg ? Elle fut « sifflée à y percer des trous », notera-t-il dans son autobiographie. A vingt-cinq ans (1918), la Maison du peuple de Petrograd lui commande le Mistère-Bouffe : « Mistère, c'est ce que la Révolution a de grand. Bouffe, ce qu'elle a de comique. » En 1921, il écrit la Punaise. La pièce est fort mal accueillie par la presse idéologique et acclamée en public. En janvier 1930, la Grande Lessive dénonce la bureaucratie. C'est l'échec. Trois mois plus tard, Vladimir Maïakovski se suicidait. Applaudissements ni huées n'avaient manqué à ce poète futuriste, provocateur entré vivant dans la légende, auteur d'un théâtre prophétique, aujourd'hui par tous reconnu.