Corentin Fléchu a 56 ans. Il mène une double vie entre Bordeaux où il est sculpteur, et Paris où il signe Corentin Fontaine les critiques d'art qu'il donne à un grand quotidien. Veuf et père d'un fils de trente ans, il aime, depuis plus de seize ans, Théodore Glassmann, sa meilleure amie, dont il n'a jamais été l'amant, qui a les plus belles jambes de Paris, une terrible cicatrice au front qu'elle cache sous une mèche et qui exerce la profession d'artiste plasticienne. C'est en regardant le journal télévisé que Corentin apprend un jour que Théodore a été prise en otage ainsi que quatre Islandais par des rebelles du Front de libération du Tamalu, " république oubliée qui n'a de république que le nom ", située quelque part en Afrique australe. Bouleversé, Corentin va entreprendre des démarches multiples auprès de diplomates et de journalistes pour tenter de faire libérer Théodore. Ce roman est construit comme un journal de bord qui relate d'une part l'étrange relation qui s'est forgée entre Corentin et Théodore depuis leur première rencontre, et d'autre part les efforts méritoires entrepris par Corentin pour retrouver un jour Théodore, la femme de sa vie. Au point médian du livre se situe une scène d'une violence rare. C'est le récit d'un viol subi par une jeune fille dans sa chambre d'étudiante et qui l'a brisée à jamais en lui laissant un goût de mort et, au front, une cicatrice. On ne sait rien de l'identité de cette jeune fille mais le lecteur évidemment la reconnaît...