Il y a le problème intellectuel du SIDA : d'où vient-il ? Qui est-il ce tueur à qui on a tout juste ôté le masque ? Tâche de discernement pour têtes froides - c'est le SIDA des savants...
Il y a le roman noir du SIDA, chronique hurlante et désespérée - comme les pages de guerre d'un Barbusse ou d'un Remarque : fatrasie des douleurs, sang et sanie : c'est le SIDA des malades ; ils en meurent...
Il y a les hypothèses sur la genèse du SIDA : biocrime, fatalité ou bien quelque savant Cosinus de la génétique ; il casse une éprouvette ; sur le trottoir d'en face, un homosexuel, un hémophile, un haïtien...
Dès lors qu'une réalité en éclipse une ou plusieurs autres, chaque aspect du SIDA tend un leurre. Sujet piégé, donc. Mais horreur, exposés scientifiques, erreurs, dévouements, mystères, il s'agit d'un même SIDA. Le seul. Global. Indissociable. Notre SIDA bien à nous ; nous, genre humain.
R. G.
Il y a le roman noir du SIDA, chronique hurlante et désespérée - comme les pages de guerre d'un Barbusse ou d'un Remarque : fatrasie des douleurs, sang et sanie : c'est le SIDA des malades ; ils en meurent...
Il y a les hypothèses sur la genèse du SIDA : biocrime, fatalité ou bien quelque savant Cosinus de la génétique ; il casse une éprouvette ; sur le trottoir d'en face, un homosexuel, un hémophile, un haïtien...
Dès lors qu'une réalité en éclipse une ou plusieurs autres, chaque aspect du SIDA tend un leurre. Sujet piégé, donc. Mais horreur, exposés scientifiques, erreurs, dévouements, mystères, il s'agit d'un même SIDA. Le seul. Global. Indissociable. Notre SIDA bien à nous ; nous, genre humain.
R. G.