Dans sa précédente chronique, Patrick Rambaud nous présentait un Souverain Précieux et modeste, adouci, cravaté, libéré des mauvais courtisans et des conseillers bling-bling. Nicolas Ier, aux mains de de l’habile première dame, s’était converti à la tempérance, à la sagesse, à l’équanimité. Le grand homme perçait sur la talonnette. L’automne se présentait bien, sur un matelas de feuilles de chêne mais… Tout s’effondra. La bourse. La croissance. L’économie. Les ambitions libérales et fiscales. A mi-règne, la crise rhabillait son Souverain. La faute à ces salauds de traders, à ces incapables de banquiers, américains, français, de tous pays, autrefois riches et unis, la faute à tous les autres, à Adam Smith, à la Vicomtesse de La Garde, au baron de Trichet, la faute au Premier Ministre Anonyme. Alors ce fut la fin du programme de 2007 : le bouclier fiscal se fissura, le chômage s’emballa, il n’y eut plus d’heures supplémentaires, mais des usines vides, puis des usines occupées… et Nicolas Ier nous épuisa, une fois encore, en paroles, en chiffres, en faux mensonges et vraies vérités, courant du Cap Nègre à Berlin, de Washington au parc de Versailles, esquivant Villiers-le-Bel et La Courneuve… Patrick Rambaud ne s’en laisse pas compter. La légende dorée, les communications chantournées ne sont pas pour lui. Il a donc choisi de continuer son hilarante chronique, dressant ainsi le véritable tableau du règne...