Avril 88, dans la semaine qui précède l'élection présidentielle. Patrick Maréchal, en plein divorce, se bat pour obtenir la garde de son enfant. Son frère Franck, reporter-photographe, rêve de réussir {la} photo : celle qui fera la couverture de tous les magazines. Laurence Sassier, inquiète de la lassitude qui s'installe dans sa liaison avec Patrick, voudrait bien se faire épouser. Jérôme Rousselle, membre actif de l'intelligentsia parisienne, se démène pour obtenir une décoration officielle. Michel Winckler, lui, sait qu'on ne gagne pas la partie contre le sida. Il jouera sa vie aux échecs. Pendant cette semaine historique et à l'issue triomphale pour le Président, la "génération Mitterrand", celle à laquelle appartiennent les personnages de Walter Prévost, n'aura pas connu de bouleversements. Piégés par le quotidien, ils ne feront sans doute pas même partie des déçus du socialisme, mais plutôt de ceux qui le sont par la vie. Et qui, malgré tout, rêvent encore.