L'homme de notre temps a besoin de libertés nouvelles. En particulier, les contraintes, morales et institutionnelles, qui pèsent sur la vie sexuelle sont devenues insupportables. Faire accéder les individus à une vie sexuelle différente, c'est former les individus autrement : c'est créer les conditions d'un ordre social non répressif, c'est-à-dire oeuvrer à des transformations socio-économiques et culturelles propices à l'épanouissement de toutes les virtualités de l'être humain. Comment se constitue le désir, quelle est la signification du plaisir, qu'appelle-t-on au juste " l'érotisme ", quel est le rôle de l'affectivité : voilà autant de questions dont la réponse conditionne ce projet d'instauration d'une vie sexuelle nouvelle. À travers la mise en question des structures traditionnelles léguées par l'histoire - le couple et la famille - il va apparaître que c'est le problème de la " condition féminine " qui en constitue le point névralgique. Que toute réflexion sur la sexualité conduise immanquablement au " problème de la femme ", n'y a-t-il pas là de quoi alimenter notre perplexité ?