En 1535, Jacques Cartier découvre les rives sauvages et les tribus indiennes du Nouveau Monde. En signe d’entente, les Iroquois offrent aux Français un poignard tout simple, que le célèbre explorateur fait rehausser de pierres précieuses. Dès lors, la « Dague de Cartier » va devenir pour les Canadiens l’objet de toutes les convoitises, trésor et symbole national aux pouvoirs surnaturels : celui qui le possède, dit-on, deviendra tout-puissant et immortel. Quatre siècles plus tard, c’est planté dans la poitrine d’un cadavre qu’on retrouve le poignard mythique. Nous sommes en 1955, et Montréal est en proie aux émeutes, suite à un match de hockey sur glace qui a mal tourné. Dans la cohue, le meurtre passe inaperçu – tout comme la disparition mystérieuse du poignard, dont seule la pointe est retrouvée à l’autopsie. Il faudra attendre treize ans pour le voir refaire surface. Anik Clément, la fille de la victime, est alors prise dans la joyeuse tourmente du « mai 68 » local. Mais sous les pavés gronde la légende, et lorsque la jeune femme, avec l’aide du détective débutant Emile Cinq-Mars, se lance sur la piste des assassins de son père, c’est toute l’histoire du pays qui les rattrape. Récit d’une vengeance familiale, étonnant portrait de Montréal au fil des siècles, roman d’aventures, polar des bas-fonds, des sphères politiques et des sectes occultes, La Dague de Cartier est une magistrale épopée policière et historique.