« Cette histoire débute en l'an 2000. Oscar Dufresne a 34 ans. C'est un écrivain fictif, comme il y a des malades imaginaires. Il tient son journal dans la presse pour que sa vie devienne passionnante. Il est égoïste, lâche, cynique et obsédé sexuel- bref c'est un homme comme les autres ». Ainsi l'auteur définit-il son livre, roman-journal et chronique des People : « Il faudrait inventer pour le délire dufresnien, en hommage à Malraux, la dénomination d'antijournal. C'est un miroir déformant que je promène le long de mon nombril ». Mais Oscar Dufresne, le double célibataire de Frédéric Beigbeder, n'est pas seulement un Narcisse qui consigne ses observations. Dans ce roman éclaté en digressions drôlatiques et aphorismes brillants (« être célèbre, c'est être limité » ; « Quand on méprise quelqu'un qu'on a aimé, c'est soi-même qu'on injurie » ; « On croit que Casanova est un stakhanoviste alors qu'il est paresseux. On a beau changer de femme, on reste toujours le même homme, partisan du moindre effort »), Oscar épingle la société du spectacle (à commencer par lui-même), courtise les femmes à la hussarde mais tombe amoureux, console les célibataires qui lui ressemblent, croise et assassine les célébrités, voyage dans les boîtes de nuit du monde entier, d'Istanbul à Hambourg. Parce que le titre doit sa légitimité à Fitzgerald et le rire angoissé du roman beaucoup à Bridget Jones, dont Oscar est le pendant masculin, on peut espérer que L'Egoïste romantique puisse être en librairie à la fois un GRAND succès et une oeuvre littéraire originale, follement drôle.