Puis la coupure de la guerre, et en 1944 l'accusation de collaboration qui débouche sur une amnistie. Bernard Grasset reprend en 1950 la direction de la maison. Il découvre Hervé Bazin et Jacques Laurent, entre autres, avant de céder le capital de sa maison à Hachette en 1954.
En 1955, la maison est réorganisée sous la présidence de Bernard Privat, neveu de Bernard Grasset, écrivain lui-même, avant de fusionner avec les Editions Fasquelle en 1967. Bernard Grasset meurt en 1955.
En une dizaine d'années, Bernard Privat, ce neveu si différent de l'oncle, fédère autour de lui une équipe passionnée de la chose écrite : Jean-Claude Fasquelle, petit-fils de l'éditeur de Zola, Yves Berger, François Nourissier, Françoise Mallet-Joris, Matthieu Galey, Françoise Verny... et redonne à la maison un nouveau souffle.
En 1966, le premier Goncourt de l'après-guerre avec Oublier Palerme d'Edmonde Charles-Roux ; et Michel Butor, André Pieyre Mandiargues, Pierre Teilhard de Chardin, René deObaldia, Jacques Laurent, Dominique Fernandez, Kléber Haedens, Christine de Rivoyre, Christiane Rochefort, les nouveaux philosophes Bernard-Henri Lévy et André Glucksman...
Bernard Privat se retire en 1981. Jean-Claude Fasquelle devient PDG des Editions Grasset et Fasquelle. Rejoignent la maison, notamment, Gabriel García Marquez, Umberto Eco, T.C. Boyle, Hector Banciotti, Lucien Bodard, Marc Lambron, Daniel Boulanger, Patrick Rambaud, Benoite Groult, François Weyergans, Jean Vautrin, Amin Maalouf, Pascal Bruckner, Daniel Rondeau, Jacques Chessex, Jean-Pierre Milovanoff, et de jeunes espoirs : Frédéric Beigbeder, Yann Moix, Christophe Donner, Christophe Bataille, Laurence Nobécourt, Virginie Despentes... La collection Les Cahiers Rouges est créée en 1983.